La journée internationale de l’élimination de la violence contre les femmes célébrée tous les 25 novembre de chaque année offre une occasion pour le monde entier de réfléchir sur la situation de la femme face aux différentes formes de violences dont elles sont l’objet dans le monde. Dans la région des savanes au Togo, l’Association des Jeunes pour le Développement Durable et Inclusif (AJDDI)a organisé une rencontre de dialogue communautaire ce mardi 26 novembre 2024 à Naki-Est dans le but de sensibiliser la communauté locale sur les violences faites aux femmes et aux filles.
Cette initiative de l’association AJDDI s’inscrit dans le cadre de la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre avec l’appui financier de la coopération Allemande à travers la GIZ. En effet, la campagne des 16 jours d’activisme contre les VBG est une initiative des activistes depuis 1991 lors de l’inauguration de l’institut international pour le leadership des femmes. L’objectif est de réaffirmer l’engagement de l’opinion publique à agir pour réduire les violences faites aux femmes.
Dans ce combat, L’AJDDI a initié plusieurs activités dont les dialogues communautaires dans les 3 cantons de la commune de kpendjal-ouest 1 dans le but de réfléchir avec les communautés locales sur le phénomène et les amener à changer de comportement et de mentalité. À Naki-Est, la rencontre qui a regroupé les autorités locales, les leaders communautaires, les femmes, les jeunes, les hommes a permis de les écouter et de ressortir les véritables causes de ce phénomène.
Les femmes et les filles font face à plusieurs formes de violences surtout dans un milieu rural comme Naki-Est. Les violences physiques, sexuelles et mêmes économiques sont les plus récurrentes et ne favorisent ni l’épanouissement ni le respect des droits de la femme. Selon plusieurs témoignages, il est difficile voire impossible pour une femme de refuser l’acte sexuel à son conjoint sous peine des violences physiques et sexuelles.
Ici, nous continuons d’observer les violences sur nous les femmes, surtout les violences physiques et sexuelles. Vous pensez qu’une femme peut se permettre de refuser par exemple le sexe à son mari, elle sera battue. C’est bien de mener ces échanges surtout avec la présence des hommes je pense que ça peut réduire ces violences témoigne une femme qui a requis l’anonymat.
Le combat contre les violences faites aux femmes et aux filles doit être une responsabilité de tous dont les autorités, les garants du respect des droits de l’homme, les organisations de la société civile et de chaque citoyen. Ainsi Mme Julienne Nanouli, consultante sur la question a invité à cet effet l’opinion publique à s’engager et agir au quotidien pour l’élimination du fléau qui ne favorise pas le développement de la femme.
Je pense qu’aujourd’hui les violences faites aux femmes restent récurrentes malgré les efforts du gouvernement et des organisations de la société civile comme l’AJDDI. Et l’action de l’association AJDDI vise vraiment à amener les membres de la communauté: hommes, jeunes femmes et les autorités à prendre conscience des impacts de ces violences sur le vie de la femme.
Il est important de faire comprendre à tous que la femme à droit à un moment donné de dire qu’elle n’a pas envie de l’homme, qu’elle doit travailler , qu’elle veut entreprendre ou faire tout ce qui peut contribuer à son épanouissement sans en être inquiétée. Et les réactions des hommes montrent qu’ils ont compris et on a espoir pour l’avenir des femmes.
Ces rencontres vont se poursuivre avec l’étape du canton de Nayega ce mercredi 27 novembre et celle de Ogaro le jeudi 28 novembre.