Ce mercredi 27 novembre 2024, l’Association des Jeunes pour le Développement Durable et Inclusif (AJDDI) poursuit sa tournée de rencontre des communautés de la commune de kpendjal-ouest 1. Après Naki-Est ce mardi, le canton de Nayega a accueilli la délégation de l’association chez le chef canton de Nayega et a permis d’échanger avec la communauté locale sur les violences faites aux femmes et aux filles.
La question des violences basées sur le genre et les violences faites aux femmes prend de plus en plus d’ampleur au sein des communautés rurales. Dans ces milieux, les communautés sont encore gouvernées par les constructions sociales préétablies et les stéréotypes qui ne favorisent pas l’émancipation la résilience et le leadership féminin.Ces violences prennent plusieurs formes notamment physiques, sexuelles ou même économiques.
En regroupant les chefs traditionnels, les leaders communautaires, les femmes, les jeunes et les hommes, l’AJDDI veut amener les populations à agir pour le changement des comportements et des mentalités et prendre conscience des conséquences néfastes de ces violences sur la femme. Les participants ont suivi des communications sur la notion même de la violence, le genre, les formes de violences et ses conséquences et enfin les pistes de solutions pour lutter contre les VBG.
Les hommes très souvent pointés du doigt dans la responsabilité des violences subies par les femmes dans la société ont pris une part active aux échanges. Même s’il est difficile de faire disparaitre le phénomène, les hommes doivent prendre de plus en plus conscience et reconnaître aux femmes et aux filles une certaine liberté comme nous a témoigné Kolani Kombaté, cultivateur à Nayega
Dans l’ancien temps, nos parents considéraient la femme comme celle qui doit nous puiser de l’eau, faire la nourriture ou encore des enfants mais aujourd’hui les choses ont changé car la femme est un être humain comme l’homme, qui a besoin de grandir et qu’on l’accorde ses droits comme avoir un travail.
Oui la femme a le droit de dire non à son conjoint si elle n’est pas en bonne santé, si elle est fatiguée ou si elle ne veut pas du tout. C’est pourquoi je dis qu’on doit savoir que la femme est un être humain comme l’homme, parfois on n’a pas envie de faire quelque chose.
Et selon Julienne Nanouli, consultante sur les questions genres et formatrice ,la prévention et la lutte contre les violences auxquelles les femmes et les filles sont victimes doit engager tous les acteurs. Les femmes elles-mêmes doivent revendiquer ses droits et en retour l’opinion publique, les autorités et les détenteurs des droits de la femme doivent accompagner la gent féminine à relever ce défi pour réduire ce fléau.
À noter que cette activité de l’AJDDI s’inscrit dans le cadre de la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes qui est commémorée du 25 novembre au 10 décembre.